Lutte contre l’insalubrité : c’est une plaisanterie !.

06 novembre 2017

LEUR SOCIÉTÉ

Dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité, le ministre de tutelle a lancé une soit disant opération de « grand ménage » le long du boulevard Nangui Abrogoua soi-disant en vue de lui donner « une belle allure ». Les autorités, en menant cette opération savent très bien que cela ne servira à rien car ce n’est pas la première fois que cette artère est dégagée. Mais c’est juste pour montrer aux yeux de la population qu’elles sont en train de mener des actions de salubrité. En fait, cette opération consiste à déguerpir les petits commerçants tenus pour responsables de l’insalubrité du boulevard. Pour atteindre cet objectif, les autorités ont mobilisé les forces de répression, des bulldozers, des camions, des brouettes, etc.

Les forces de l’ordre ont réprimé les petits commerçants en usant des gaz lacrymogènes. C’était une véritable scène de courses poursuites durant trois jours où les « corps habillés » et les commerçants ont joué au chat et la souris.

Le gouvernement fait semblant de lutter contre l’insalubrité. Il suffit de se promener dans la ville d’Abidjan pour se rendre compte que partout dans les rues, les ordures et les eaux usées s’étalent sur la voie publique. Il préfère accuser les petits commerçants et les habitants plutôt que de remédier à ce problème. Pourtant sur chaque facture de la CIE il prélève les taxes de ramassage d’ordures.

De plus, le petit commerce est en train de se généraliser du fait du chômage et de la misère qui se développent de plus en plus. Aussi dans les zones industrielles, la grande majorité des emplois sont précaires. L’ouvrier peut être mis à la porte à tout moment. Quand c’est le cas, pour survivre, eux et leur famille sont obligés de se débrouiller en faisant du petit commerce de rue.

Si le gouvernement veut remédier à ces problèmes, il faut qu’il investisse en installations pour le stockage et l’enlèvement des ordures, et qu’il crée du travail de façon massive et bien rémunéré.

Mais ce n’est pas sur ces gavés qui nous gouvernent que la population peut compter pour améliorer leurs conditions d’existence.