Quand les ‘‘premières dames’’ versent des larmes

06 novembre 2017

LEUR SOCIÉTÉ

Les femmes de présidents de 15 pays de l’Afrique de l’ouest et du sahel se sont retrouvées à la mi-octobre à Abidjan dans un hôtel cossu pour soi-disant trouver une solution à la traite des enfants.

Les enfants exploités comme main d’œuvre, notamment dans les plantations, est un problème bien réel. Leur nombre serait estimé à 1,2 millions en Côte d’Ivoire.

C’est la misère qui pousse les familles de paysans pauvres à envoyer leurs enfants au travail dans les plantations plutôt qu’à l’école. Les prix dérisoires auxquels ils sont forcés de vendre leurs produits ne permettent de subvenir aux besoins de leurs enfants, ni les scolariser.

Les vrais criminels qui alimentent les réseaux de trafics d’enfants, ce sont les propriétaires des grandes plantations capitalistes en quête de main d’œuvre bon marché. Ce sont principalement eux qui profitent de l’exploitation de la main-d’œuvre infantile.

Les « premières dames » peuvent toujours verser des larmes sur le sort de ces malheureux petits enfants comme le faisaient jadis en Europe les dames patronnesses pour avoir bonne conscience pendant que leur patron de mari exploitait à mort leurs ouvriers dans la mine ou dans les usines.

Pour mettre fin à la « traite des enfants », ce ne sont pas des aumônes qu’il faut mais de véritables luttes contre les grands groupes capitalistes et les trusts comme Nestlé, Cargill et autres qui profitent en dernier ressorts du travail des enfants dans les plantations. Or les dictateurs de maris de nos premières dames sont au service des intérêts de ces trusts et font partie de la classe des exploiteurs. Alors, leurs larmes c’est du cinéma.