Quand le gouvernement prétend créer des emplois pour des jeunes
Dans le cadre d’un programme intitulé « Projet emploi jeunes et développement des compétences (Pejedec 2) », la Banque mondiale a « octroyé » un financement « additionnel » de 26 milliards de Fr CFA à la Côte d’Ivoire.
C’est dans ce cadre que le gouvernement a réparti un peu moins de 3 milliards à 12 communes. En contrepartie, elles doivent s’engager à créer soi-disant 4000 emplois à « haute intensité de main-d’œuvre ». En somme, ces communes, si elles tiennent parole, financeront 4000 emplois payés à 60.000 Fr net par mois durant un an, le temps d’épuiser ce budget qui leur est alloué.
Avec ces 60.000 Fr, ces « jeunes » pour ne pas dire ces chômeurs, utiliseront une bonne partie de leur paie pour leurs frais de déplacement sur leur lieu de travail et pour payer leur déjeuner de midi. Ensuite, il leur restera une petite misère pour leurs besoins familiaux, le loyer, la popote, etc.
On peut imaginer que ces nouveaux embauchés seront employés entre autre chose, à faire le « ravalement des murs », pour ne pas dire le badigeonnage des murs, comme annoncé par la ministre Anne Ouloto, pour cacher ainsi la misère à l’occasion de la Francophonie. C’est ce genre de travail que ces gens-là appellent peut-être le « développement des compétences ».
À quoi serviront les 23 autres milliards sur les 26 du départ ? Là-dessus on peut compter sur la « compétence » de ceux qui nous dirigent ; la dilapidation des fonds publics fait partie de leurs spécialités !