Plus de 2000 familles délogées en pleine saison de pluie
Tout un quartier abritant près de 2 000 familles a été détruit par les bulldozers le 30 mai dernier. La raison évoquée est qu’ils occuperaient illégalement cet espace alors que les habitants disent qu’ils ont des papiers signés, certains par les villageois, d’autres par le sous-préfet ou autres autorités.
En réalité, ces familles ont été chassées parce que ce site de 65 hectares appelé Banco extension se trouverait à proximité du futur stade olympique d’Anyama. Aucun relogement n’a été proposé à ces habitants. On leur a promis le versement de 800 000 f par terrain à titre de dédommagements mais cette somme est loin d’être suffisante puisqu’elle ne tient pas compte du coût de construction d’une maison.
Le gouvernement est familier de ces opérations de déguerpissement. Il fait démolir des quartiers entiers sous la surveillance des forces de l’ordre qui, armes aux poings, tiennent en respect les populations afin qu’elles ne puissent pas s’opposer à la destruction de leurs logements et de leurs biens. Néanmoins, dans certains quartiers, les habitants ont pu s’opposer aux bulldozers et retarder la destruction de leurs quartiers.
En cette saison de pluies qui s’annonce très difficile, le double calvaire de ces populations est révoltant !