Journée mondiale de l’eau : une occasion pour nous servir des discours creux
Le 22 mars dernier, « la journée internationale de l’eau » a été célébrée par un parterre de membres du gouvernement et ses partenaires. Le thème choisi pour cette année portait sur les eaux usées. C’est à se demander si ce n’est pas pour éviter l’épineuse question de la pénurie d’eau potable à laquelle sont confrontées les populations dans les quartiers populaires et à l’intérieur du pays.
A l’occasion de cette cérémonie, on a eu droit à des discours du genre « le gouvernement œuvre à ce que la population ait accès à un assainissement adéquat en Côte d’Ivoire ». Lorsqu’il s’agit de faire des discours, les gens du gouvernement excellent. Mais sur le terrain, on observe très peu d’action.
Dans certains quartiers d’Abidjan comme Koumassi, la moindre pluie a pour résultat l’inondation de tout le quartier. À Treichville et Marcory, par exemple, certains sous-quartiers subissent le même sort. Cette situation dure depuis plusieurs années. Et les autorités en sont bien informées, mais ne font rien pour juguler le problème. Dans des quartiers populaires comme Abobo et Yopougon, les égouts et les canalisations d’eaux usées sont presque inexistants. Lorsqu’il pleut, les eaux de ruissellement vont dans tous les sens et creusent des sillons qui menacent parfois les habitations. Pour lutter contre l’érosion, les populations se battent comme elles peuvent en plaçant des sacs de sable. Mais ces actions ont une efficacité limitée. Les eaux de toilettes quant à elles, sont confinées dans des puits perdus quand il y en a. Le « tout à l’égout » étant encore un rêve lointain.
Devant une telle situation alarmante, entendre de tels discours pompeux de la part des autorités est écœurant. Ces gens-là se moquent bien des populations pauvres.