Non à l’emprisonnement des journalistes !

20 mars 2017

LEUR SOCIÉTÉ

Dans le courant du mois de février, six journalistes ont été emprisonnés pour leur reportage sur la mutinerie des ‘‘Forces spéciales’’ d’Adiaké. Les responsables gouvernementaux les accusent de divulgation de ‘‘fausses informations’’ de nature, disent-ils, à inciter les militaires à la révolte.

Dans les faits, cette unité d’élite basée à Adiaké étaient entrées en mutinerie du 7 au 8 février à la suite des militaires de Bouaké qui avaient obtenu 12 millions du gouvernement après une mutinerie au début du mois de janvier.

Après avoir occupé la ville et donné un ultimatum de deux jours à leur hiérarchie pour satisfaire leur revendication, les mutins d’Adiaké ont fini par regagner leur caserne. Mais le gouvernement a affirmé n’avoir rien cédé. Cependant les journalistes ont écrit qu’il y a eu accord et que les militaires avaient commencé à passer à la caisse au Trésor de Grand Bassam. Cela a été par ailleurs confirmé par de nombreux internautes qui alimentent les réseaux sociaux.

Le gouvernement, au lieu d’apporter un démenti à leurs écrits, a préféré jouer de la chicotte en les enfermant dans les cachots du camp de gendarmerie d’Agban. Impuissant devant les mutineries qui se succèdent dans les casernes, le gouvernement veut montrer ses muscles aux journalistes qui ne sont pas à sa solde.