Mouvement de grève en milieu étudiant
Les étudiants ont observé les 6 et 7 février dernier, une grève de 48 heures. Ils exigent de l’État, la fin des inscriptions en ligne qu’ils estiment de trop ; la limitation des inscriptions dans les « grandes écoles » à 40.000F. Ils réclament également plus de bourses ainsi que de meilleures conditions d’étude.
Les étudiants affectés dans les « grandes écoles » vivent une situation scandaleuse. L’État se contente de les envoyer dans ces écoles privées et s’en lave les mains. Rien que pour l’inscription, certains « fondateurs» de ces écoles réclament jusqu’à 400.000 F aux parents d’élèves. Soit plus de six fois le Smig actuel. Et ce, sans compter les fournitures et autres frais annexes tels que le transport, la nourriture, les photocopies, etc. Pour beaucoup d’étudiants issus de familles ouvrières, c’est l’arrêt des études. Même les 40.000 F réclamés par les syndicats est hors de prix pour les classes populaires.
Les inscriptions en ligne ont été instaurées depuis quelques année, pour soi disant clarifier les statistiques. Si ce n’était que cela l’Etat aurait pu le faire gratuitement. Mais il fait payer les parents d’élèves alors que les frais d’inscription sont maintenus dans les écoles. Du coup il y a deux inscriptions différentes pour un même étudiant : une astuce de plus pour faire les poches aux parents d’élèves.
Concernant les bourses : l’an dernier le gouvernement n’en a donné qu’à 1000. Or, rien que dans les universités publiques il y a plus de 100 000 étudiants, sans compter ceux des « grandes écoles » dont le nombre atteint au moins le double, si ce n’est plus.
Les dirigeants de la Fesci, le syndicat étudiant, qui a lancé la grève, affirment avoir obtenu du gouvernement (après 48 heures de grèves) l’annulation de l’inscription en ligne, l’augmentation du nombre de bourses qui passent de 1000 à 11000 ainsi que le plafonnement des inscriptions pour les étudiants affectés par l’Etat dans les grandes écoles à 40.000 F. Bien peu de choses vu l’étendue des problèmes dans les milieux scolaires et universitaires.
Et dire que ces gens au pouvoir se gargarisent tout le temps avec des slogans du genre « rendre l’école obligatoire et accessible à tous » ! Ce qui montre à quel point ces gens se moquent des populations pauvres.