Une bande d’assassins !
Le journal Soir Info du 10 février rapporte le meurtre de Konaté Issa par des gendarmes. Ce dernier est décédé le 7 février suite au tabassage qu’il a subi à la brigade de gendarmerie de Yopougon.
Il a été arrêté chez lui à Yopougon le 5 février par des gendarmes accompagnés d’un militaire se disant au service à la présidence, ainsi que des « soldats démobilisés ». Il est accusé de vente frauduleuse d’électricité, ce que ce dernier dément. Il est alors embarqué dans un véhicule 4×4 appartenant à un capitaine de la gendarmerie et conduit à la brigade de la gendarmerie des Toits rouges à Yopougon. Sur place, il est auditionné par un adjudant qui lui propose « une amende » contre un aveu de sa part.
S’agit-il d’une bande de racketeurs ? Toujours est-il que Konaté Issa maintient sa position et refuse qu’on le traite de fraudeur. Le capitaine qui a conduit cette arrestation dit alors que puisque c’est ainsi, sa « mission s’arrête-là ».
La suite s’avère catastrophique pour Konaté. Il est gravement tabassé et meurt de ses blessures.
Ce n’est pas par hasard que ces corps habillés, tout corps confondu, se sont comportés comme une bande d’assassin. Ils sont formés pour mater les pauvres et servir les intérêts des riches. Réprimer les travailleurs en révolte contre le système capitaliste qui les exploitent et les opprime est la première de leur mission. Que parmi eux, il y ait de nombreux éléments qui utilisent leur position pour racketter les pauvres est une autre chose.
Dans tous les cas, la particularité de Konaté Issa c’est qu’il était pauvre. Pour ces corps habillés sa vie ne valait pas plus que ça !