Nouvelle grève des fonctionnaires : ils ont raison de montrer leur colère !

20 janvier 2017

Les fonctionnaires sont une nouvelle fois entrés en grève depuis le 9 janvier. La précédente grève date du 7 novembre dernier et avait duré une semaine dans certains secteurs et deux dans d’autres. Cela, malgré les menaces du gouvernement qui avaient qualifié cette grève d’illégale.

La grève a été reconduite en ce début d’année 2017 car le gouvernement n’a donné aucune suite aux différentes revendications. Mais voilà qu’après une nouvelle semaine de grève, il reste toujours sourd aux revendications des fonctionnaires. C’est ainsi que les dirigeants des syndicats du secteur public viennent d’annoncer ce samedi 14 janvier la reconduite de la grève la semaine prochaine.

Rappelons que c’est une attaque du gouvernement sur la retraite des fonctionnaires qui est à l’origine de ce mouvement de grève qui touche notamment les secteurs de la santé, de l’administration, et de l’enseignement.

En effet, le gouvernement veut appliquer une réforme sur la retraite décidée en 2012. Il voudrait baisser la pension de retraite des fonctionnaires au niveau de celle du secteur privé, tout en augmentant la cotisation. De plus, en cas de décès, le conjoint vivant devra attendre 5 ans de plus avant de percevoir cette pension.

Mais les fonctionnaires ont de nombreuses autres revendications à faire valoir. Parmi elles, il y a l’intégration des journaliers de la Fonction publique. D’autant plus que certains d’entre eux continuent même à être payés au taux de l’ancien Smig. Les enseignants de leur côté ont des arriérés impayés. De façon générale, les fonctionnaires demandent une revalorisation de leurs salaires et une amélioration de leurs conditions de travail, mais le gouvernement demeure sourd face à leurs revendications, d’autant plus qu’il semble considérer que cette grève ne le gêne pas pour l’instant outre mesure.

Le gouvernement a d’autant moins peur de ce mouvement de grève que les dirigeants qui sont à la tête de ce mouvement ne proposent aucune politique pour tenter de l’étendre vers les travailleurs du secteur privé, notamment vers les ouvriers de l’industrie, du bâtiment et du port. Ils ne proposent même pas de l’étendre vers les enseignants du privé ou des cliniques privées, etc. Pourtant tous ceux-là ont encore plus de problèmes de salaire et de conditions de travail qui ne cessent de se dégrader, et pourraient facilement se rallier à ce mouvement de grève. Ce qui pourrait changer radicalement le rapport des forces.

Un tel mouvement pourrait aussi gagner la sympathie des corps habillés du rang, notamment des soldats, des policiers, etc, qui partagent bien souvent les mêmes difficultés que les populations pauvres dont ils sont eux-mêmes issus.

Dans tous les cas, les grévistes de la Fonction publique n’ont pas une autre alternative s’ils ne veulent pas voir leur mouvement s’enliser et risquer de subir une répression armée.