Filtisac : la vie des travailleurs ne compte pas !

20 janvier 2017

Le quotidien des travailleurs

Le vendredi 13 janvier un travailleur a rendu l’âme, alors qu’il était de l’équipe de nuit.

Les salaires sont tellement bas et la pression telle que même malade à en crever les travailleurs se rendent au travail. De plus, les rendements exigés ne cessent d’augmenter et les conditions de travail se dégradent. De nombreux travailleurs vont au travail le ventre vide et souvent même quand ils sont malades, alors que leur état nécessite un arrêt de travail.

À l’usine, il y a bien une infirmerie. Mais elle n’est que de nom. Ainsi, la nuit, il n’y a pas de présence d’un médecin.

C’est ainsi que l’irréparable est arrivé. Les travailleurs du quart du matin, quand ils ont appris la nouvelle, ont débraillé sur le champ pour exiger la mise en place de conditions pour que ce genre tuerie ne se produise plus. Les travailleurs ont dénoncé le fait que l’ambulance ne soit pas en service et ils exigent la présence d’un médecin pendant le service de nuit, ou à défaut, que ce dernier soit logé dans l’enceinte de l’usine. C’est seulement après la promesse de la direction de donner une suite favorable aux demandes, que le travail a repris 4 heures plus tard.

Par ailleurs, la direction exige que les malades passent d’abord par l’infirmerie de Filtisac avant de se rendre dans tout autre hôpital, sous peine de non remboursement par l’assurance maladie. Cette absurdité pour des raisons pécuniaires a aussi entraîné la mort d’un autre travailleur quelques jours auparavant.

En effet, au lieu de se rendre directement dans un centre hospitalier pour avoir des soins adéquat, ce travailleur s’est rendu à l’infirmerie de Filtisac. Cette perte de temps inutile lui a été fatale. Son cas nécessitait effective une évacuation d’urgence dans un centre hospitalier. L’ambulance étant, de plus, à l’arrêt, c’est dans le véhicule du médecin que l’évacuation a eu lieu. Malheureusement le travailleur est mort en cours de chemin.

C’est deux mort sont à mettre sur le compte des actionnaires de Filtisac. Le principal d’entre eux étant un multimilliardaire qui se la coule douce en Europe. Voilà comment il se fait son argent. La Direction de Filtisac ne recule devant rien quand il s’agit d’augmenter son profit. Elle triche même sur la sécurité au détriment de la vie des travailleurs.

C’est seulement en se mobilisant que les travailleurs peuvent les faire reculer.