Manifestations dans les universités : non à la répression !
LEUR SOCIÉTÉ
Le 18 juillet dernier, de violents affrontements ont opposé les étudiants aux forces de l’ordre à l’université de Cocody. Il y a eu plusieurs blessés graves parmi les étudiants. Les autorités ont annoncé trois blessés parmi les policiers. La présidence de l’université a été saccagée, les bureaux de la scolarité brulés, des véhicules calcinés. Suite à ces affrontements, plusieurs étudiants ont été arrêtés et jetés en prison. En plus de cela, le gouvernement a annoncé la suspension des activités syndicales dans les universités et le renforcement de l’effectif des forces de « l’ordre » sur les campus universitaires. Ils savent pourtant que de telles mesures ne peuvent résoudre les problèmes qui sont bien réels. C’est une fuite en avant.
Depuis le mois de février, les manifestations se succèdent à l’université de Cocody. Cette situation est due à la décision prise par le gouvernement de déloger les étudiants de la cité universitaire pour y loger les participants aux jeux de la francophonie qui auront lieu en 2017. Pour cela, l’année académique a été raccourcie, les cours sont accélérés. Les compositions qui se faisaient de tout temps en deux sessions doivent se faire cette année en une seule session.
Les étudiants protestent contre la présence permanente des forces de répression sur le campus mais il n’y a pas que ça. Ils revendiquent de meilleures conditions d’étude et entre autres, la construction de nouveaux amphis et des salles de cours qui sont insuffisants, l’équipement des laboratoires en matériel didactique et des bibliothèques qui sont vides. Ils veulent des salles informatiques avec de l’équipement adéquat, le paiement des bourses, etc…
Le gouvernement affirme avoir décaissé 300 milliards pour réhabiliter les universités et les grandes écoles publiques. Où est parti tout cet argent puisque rien n’a été réglé ? Peut-être dans les poches des ministres !