Les affrontements interethniques à Bouna : le gouvernement joue au médecin après la mort
Les 24, 25 et 26 mars, de violents affrontements ont eu lieu à Bouna, ville d’environ 50.000 habitants située au Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Ces affrontements ont causé plus de 30 morts et plusieurs blessés. 2000 personnes se sont réfugiées dans le camp onusien de la ville. Environ 2000 autres ont trouvé refuge dans les villes frontalières au Burkina Faso, sans compter les dégâts matériels.
Selon la presse, ce conflit a opposé des agriculteurs Lobis aux éleveurs Peuhls soutenus par des Koulango et le massacre aurait été commis par des chasseurs traditionnels Dozos organisés en milices. Ces mêmes milices s’étaient déjà illustrées par leurs violences durant la crise qui avait porté Ouattara au pouvoir.
Avant que ce conflit ne dégénère, les autorités auraient pu prendre les dispositions utiles pour éviter le drame. Mais elles ont préféré laisser ces populations s’entretuer durant plusieurs jours.
À Bouna, il y a un cantonnement de l’ONU ; il y a un camp militaire ; il y a certainement une police, et une gendarmerie. Toutes ces forces de l’ordre auraient pu intervenir rapidement pour limiter les dégâts. Mais elles sont restées passives.
Aujourd’hui ces gens du gouvernement qui se sont montrés complètement incompétents lorsque les massacres se perpétraient, s’agitent dans tous les sens pour apporter leur « compassion » et appeler à la « réconciliation ». Ces gens-là jouent le rôle de pompiers après l’incendie.