Les petites vendeuses des marchés de Bouaké défendent leur gagne-pain
Le 13 janvier, les femmes des marchés de Bouaké (quartiers N’gattakro, Air-France et Ahougnanssou) sont descendues dans la rue pour exprimer leur mécontentement contre des autorités municipales qui envisagent de raser leur lieu de commerce. Elles ont bloqué une des voies principales avec des tables, des bois et de la tôle. On pouvait lire sur leur pancarte : « Ne touches pas à mon marché », «On n’a pas 500.000 Fr », ou encore « On ne bougera pas aujourd’hui, ni demain ».
Ce qui se passe avec les petites vendeuses de Bouaké s’est répété bien des fois à travers le pays. Pour les autorités municipales, la construction de nouveaux marchés est une opération bien lucrative. En plus des surfacturations qu’elles peuvent faire lors de la conduite des travaux, elles vendent les étals et autres emplacements à prix d’or. Pour de petites vendeuses, il est exigé des centaines de milliers de francs. Ce qui est hors de portée de la plupart d’entre elles.
Toutes ces femmes avec de petits moyens sont bien obligées d’occuper les trottoirs pour tenir leur petit commerce qui pour beaucoup est essentiel dans le soutien à leur famille.
Les femmes des marchés de Bouaké ont donc mille fois raison de se mobiliser pour défendre leur gagne-pain.