Orientation dans les grandes écoles privées : une bonne affaire pour les propriétaires d’écoles
LEUR SOCIÉTÉ
Les orientations des nouveaux bacheliers dans les grandes écoles privées sont sorties depuis plus d’une semaine. Si les parents attendaient ces affectations, beaucoup commencent à déchanter devant les frais d’inscription.
Déjà dans les années précédentes, ces droits d’inscription qui étaient fixés à 40.000 Fr étaient hors de portée pour beaucoup de parents. Actuellement il faut en moyenne 100.000 et ils fluctuent selon la fantaisie des fondateurs d’école qui les fixent selon leur bon vouloir. Ainsi, en plus des subventions que l’État leur verse, ces fondateurs font aussi les poches aux parents. Et leur avidité croissante pousse chaque année encore plus de jeunes hors des écoles.
Aujourd’hui, dans les familles nombreuses de conditions modestes, les parents se trouvent souvent dans la position inconfortable de sacrifier, ou d’ajourner les études de certains de leurs enfants.
Et même lorsque les parents se serrent la ceinture pour assurer la scolarité de leurs enfants, les diplômes fournis pas ces écoles au rabais sont sans grande valeur sur le marché de l’emploi.
L’État se sert de ces grandes écoles privées qui ne le sont que nom pour se débarrasser à moindre frais, du trop-plein d’élèves qu’il ne peut caser dans les écoles publiques. Après deux ou trois années, les étudiants sont livrés à eux même. Les seuls gagnants, ce sont les fondateurs qui entre temps ont fait de bonnes affaires.