Solidarité avec les grévistes d’Air France

26 octobre 2015

France

Depuis le 5 octobre, les dirigeants politiques de ce pays, avec en tête Hollande et Valls, traitent de tous les noms les grévistes d’Air France. Les salariés de toutes les catégories se sont mis en grève pour protester contre l’annonce de 2 900 licenciements dans cette importante société d’aviation.

Au cours d’un rassemblement de protestation lors du Comité Central d’Entreprise (CCE), des grévistes ont bousculé des membres de la direction au point que deux d’entre eux ont eu leur chemise déchirée. Tout de suite les grévistes ont été traités de « voyous » par Valls, « c’est la chienlit » a dit Sarkozy et les médias n’ont pas hésité à parler de « lynchage ».

Le 12 octobre la direction d’Air France a annoncé l’arrestation de cinq salariés, à l’aube comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Les hommes politiques, les médias, et la police se sont acharnés sur eux. On voit que les bourgeois mènent la lutte de classe dans toute sa brutalité.

Tant que les travailleurs acceptent l’exploitation et les licenciements sans trop rechigner, c’est dans l’ordre des choses et les bourgeois trouvent cela normal. Mais si les travailleurs manifestent leur colère et leur révolte, tous les bourgeois et leurs représentants se liguent contre eux.

Pour le cas des salariés d’Air France, Hollande est intervenu rapidement pour les condamner. Et Valls de son côté a lui aussi organisé un conseil de guerre avec les dirigeants de l’entreprise pour prendre des mesures contre les grévistes. En même temps les deux n’ont pas arrêté de vomir leur venin. Et de son côté le FN, parti d’extrême droite, a agi exactement dans le même sens. Tous ont montré leur haine envers les travailleurs en lutte.

Ceux d’Air France ont raison de défendre leur gagne-pain. Ils n’ont pas envie de se retrouver, à des milliers, sans travail. Pourtant pendant des années ils ont subi le gel des salaires, des conditions de travail qui se sont dégradées. Maintenant ils ne veulent pas se laisser mettre dehors.

Ils se défendent contre l’arrogance et la dictature des patrons. Ils méritent le soutien de tous les travailleurs.