Éditorial

Leur mascarade électorale d’un côté, la situation catastrophique des travailleurs de l’autre

29 septembre 2015

Le gouvernement et la classe politique qui gravite autour de lui dans l’opposition ou dans la majorité présidentielle, se préparent avec grand bruit à l’élection présidentielle qui doit se tenir le mois prochain. Une dizaine de candidats sont en compétition. Cependant, rien de fondamental ne les différencie.

Pour les travailleurs et les populations pauvres, l’enjeu est pour ainsi dire nul. Quel que soit le camp gagnant, c’est bonnet-blanc, blanc-bonnet ! Rien ne changera quant à la situation des pauvres. Les travailleurs continueront à être soumis à la même exploitation capitaliste, à la même injustice et à la même répression de l’appareil d’État, en cas de révolte. L’État continuera à être au service des riches.

Cette élection n’est qu’une mascarade pour amuser la galerie ; d’autant plus que Ouattara et ses alliés du RHDP sont assurés d’emporter le morceau.

Dans ses tournées électorales, Ouattara se vante d’avoir construit des routes, des ponts et d’avoir relancé l’économie. En effet, les affaires des riches sont au mieux depuis son arrivée au pouvoir. La classe capitaliste gagne beaucoup d’argent. En particulier, les plus puissants. De nouveaux hôtels luxueux et des centres commerciaux toujours plus grands sortent de terre et illustrent cette prospérité des classes riches.

De leur côté, les travailleurs et les populations pauvres ne peuvent pas en dire autant. Dans les entreprises, la précarité est de mise. Les salaires sont au rabais et ne permettent pas de tenir le mois, tellement la vie est chère. Dans les quartiers pauvres, l’insécurité règne. Le gouvernement continue sa sale besogne, que le précédent pouvoir avait commencée  avant lui : à savoir, chasser les pauvres des trottoirs et casser leurs habitats, pour laisser plus d’espaces à la classe riche, même si cela aggrave la misère !

Ouattara se prépare donc à exercer son second mandat mais les travailleurs n’ont rien à attendre de lui, comme ils ne peuvent rien attendre des élections en générale. Aucune élection n’a jamais changé le sort des travailleurs. Seules leurs luttes peuvent les aider à améliorer leur sort et à changer le rapport des forces en leur faveur, contre le patronat qui les exploite et contre le gouvernement au service de la classe possédante.