Quand les riches parlent de réduire la pauvreté !
LEUR SOCIÉTÉ
Une rencontre des pays francophones d’Afrique s’est tenue récemment à Yamoussoukro, avec la présence de plusieurs présidents de parlements. Guillaume Soro a tenu à cette occasion un discours d’ouverture sur la pauvreté en Afrique. Il a dit en l’occurrence que « le terrorisme dans nos pays se nomme en réalité pauvreté et misère » et que pour combattre cette pauvreté il faudrait que les riches et ceux qui gouvernent les pays africains acquièrent « une vraie conscience nationale ».
Comme tous les politiciens de son espèce, Guillaume Soro sait très bien qu’il se paie des mots qui n’ont aucun sens. Mais peu lui importe, du moment qu’il peut ainsi amuser la galerie !
A moins que, ce que ce Monsieur bien repu appelle la « conscience nationale », ce soit de faire quelques cadeaux aux pauvres, comme la petite pièce jetée à un mendiant. Ainsi, liant la parole aux actes, en même temps qu’il tenait ce discours, Soro Guillaume a fait distribuer 2000 cadeaux qu’il a répartis sur trois départements : Ouangolo, Kong et Ferkessédougou, que le journal gouvernemental Fraternité-Matin a pris évidemment le soin de relater dans la même parution que son discours de Yamoussoukro. Autant dire, des endroits bien choisis ! Ainsi, au mieux, avoir une « conscience nationale » pour les riches signifie jeter quelques aumônes par ci par là et tant qu’à faire à des endroits bien opportuns !
Parmi les ouvriers qui travaillent dans les usines de la zone industrielle de Yopougon ou dans le secteur du bâtiment certains savent que tant que les ouvriers ne s’organisent pas collectivement pour faire face à la rapacité de ceux qui les exploitent, leur situation ne cesse de s’empirer. La rapacité des exploiteurs capitalistes n’a pas de limite !