Non à la destruction des logements !
Dans le courant du mois de janvier, le gouvernement a procédé à la destruction de plusieurs centaines de logements dans la commune d’Abobo. Cette opération avait déjà eu lieu dans d’autres quartiers et communes d’Abidjan tels qu’Attécoubé, Cocody, Port-Bouët, Marcory, etc.
Dans les sous-quartiers d’Abobo que sont Abgekoi, Kennedy, Derrière rail, Dokui, Sodepalm, des pâtés de maisons ciblés ont été pris d’assaut, dès le matin, par des bulldozers encadrés par une armée de policiers, gendarmes et FRCI. C’est à peine si on laissait aux habitants le temps de sauver leurs bagages.
Partout où ces machines sont passées, c’était la surprise et la consternation. C’est très souvent dans les pleurs des enfants et les imprécations des femmes que les populations impuissantes ont regardé les bulldozers détruire leurs habitations. C’est depuis leur lieu de travail que certaines personnes ont appris la nouvelle. Pour d’autres, c’est en rentrant à la maison le soir qu’ils ont trouvé toute leur famille dehors sans logement. Cela montre le peu de cas que les dirigeants font de la population pauvre.
Là où les populations ont essayé de faire opposition, comme ce fut le cas lors de la destruction du quartier HMA, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à faire usage de leurs armes en tirant plusieurs coups de feu.
Les populations auraient mille fois raison de s’opposer et même par la force à la destruction de leurs quartiers. Il n’est pas acceptable que le gouvernement ne se soucie pas du relogement avant d’entreprendre toute destruction de logements.