Un bon premier ministre c’est d’abord fait pour servir la soupe aux grands capitalistes !
Le Premier ministre Kablan Duncan, accompagné de quelques ministres et collaborateurs, a effectué un voyage de quelques jours aux États-Unis, pour participer à l’assemblée annuelle de la Banque mondiale et du Fmi. Ils en ont profité pour se remplir les poches sous forme de frais de mission.
Lui et sa petite délégation ont, paraît-il, pompé 400 millions de francs en per diem. Manque de chance pour eux, l’affaire s’est ébruitée. Ça fait tout de même bien mauvais genre d’être pris la main dans le sac comme un vulgaire « brouteur ». Au point que son mentor Ouattara s’est même vu obligé de lui remonter les bretelles publiquement. D’autant plus qu’il n’est pas impossible qu’une partie du séjour aurait été même pris en charge par « le pays hôte ». Les journaux qui en ont fait leurs choux gras se sont focalisés sur une « assistante » de ministre qui aurait empoché chaque jour une somme de 1,5 millions de francs Cfa, pour ne rien dire sur ce qu’ont coûté individuellement à l’État de Côte d’Ivoire tous ces ministres en ballade et parait-il, tous logés dans des suites présidentielles. Soit dit en passant, ce sont ces mêmes ministres qui font ensuite des discours aux travailleurs pour leur dire que les caisses de l’État sont vides et qu’il faut se serrer la ceinture !
C’est à l’occasion de ce voyage que Kablan Duncan s’est vu décerner le titre de « meilleur ministre de la Finance », de l’Afrique Sub-saharienne par un magazine américain, «Emerging Market».
C’est ainsi que les capitalistes américains jugent et remercient leurs serviteurs dans les pays où ils font des affaires. Kablan Duncan fait partie de ceux-là. Il leur a déjà maintes fois démontré sa servilité tout au long de sa longue carrière dans les rouages de l’appareil d’État ivoirien.
D’ailleurs lors de son séjour américain, on apprend que des contrats juteux avec la Côte d’Ivoire sont en cours de signatures pour le grand profit du pétrolier Exxonmobil qui a été servi royalement à n’en pas douter. Des discussions sont aussi engagées avec d’autres pétroliers américains que sont Anadarko et Halliburton. Quand on invite autant de capitalistes, et non les moindre, à venir se remplir les poches, ça vaut bien une petite décoration. Non ?