L’incurie du gouvernement est responsable des morts dans les hôpitaux publics !
Il a fallu le décès médiatisé aux Urgences du CHU de Cocody, de la mannequin Awa Fadiga pour qu’au conseil des ministres du 09 avril, le gouvernement annonce le déblocage de 3 milliards de francs. C’est une somme dérisoire comparée aux besoins des hôpitaux publics en piteux état. Et cela relève bien plus d’une publicité à bon compte qu’autre chose.
Depuis de nombreuses années, les problèmes des différents CHU sont bien connus des autorités. Au CHU de Cocody, par exemple, sur 11 blocs opératoires, seuls trois sont fonctionnels. Le laboratoire ne marche pas faute de produits nécessaires pour faire les examens.
Le CHU de Yopougon n’a pas connu de vrais travaux depuis sa création en 1989. La salle d’accouchement est fermée depuis un an. Le scanner, la fibroscopie sont en panne.
Au CHU de Treichville, le bloc des tuberculeux est fermé depuis plus d’un an car tout y est délabré. Même l’eau de javel pour désinfecter, les gants, c’est-à-dire le strict minimum y manque.
Les pharmacies de la Santé publique présentes dans les différents hôpitaux publics manquent du minimum. Même le personnel soignant n’est pas en nombre suffisant.
Autant dire que la situation des hôpitaux est tout simplement catastrophique. Des gens y meurent chaque jour faute de moyens et de médicaments. Mais cela ne semble pas déranger les dirigeants et les riches car eux ne viennent pas se faire soigner dans les hôpitaux publics. Ils ont les moyens d’aller dans les hôpitaux privés, voire en Europe.
Le gouvernement au lieu de chercher des solutions pour résoudre tous ces problèmes vitaux pour la santé de la population pauvre, cherche plutôt des boucs émissaires parmi le personnel hospitalier. On comprend donc la colère des agents du CHU de Cocody qui ont organisé des sit-in pour protester contre la suspension de trois des leurs.