Ce sont les habitants eux-mêmes qui peuvent mettre fin à l’insécurité dans les quartiers

17 mars 2014

Les « gangs à la machette », communément appelés « microbes » ou « virus », continuent leurs opérations dans les quartiers populaires. Récemment, deux jeunes ferrailleurs à Abobo, en rentrant chez eux le soir aux environs de 23 heures, se sont fait agresser et taillader à la machette.

C’est d’abord à Abobo que ces gangs à la machette ont commencé leurs premières opérations. Ensuite, le phénomène s’est étendu à d’autres quartiers comme Adjamé et Attécoubé. C’est l’œuvre de jeunes dont l’âge varie entre 12 et 20 ans. Pour attaquer, ils se mettent en groupe de 15 à 20, sèment la panique et profitent de la débandade pour agresser et dépouiller tous ceux qu’ils trouvent sur leur passage. A la moindre résistance, ils n’hésitent pas à faire usage de leurs machettes. Lors de leurs attaques, ils laissent derrière eux des blessés et, malheureusement, aussi quelques fois des morts.

Dans ce contexte d’insécurité généralisée, les populations vivent continuellement avec la peur au ventre car les attaques de ces voyous sont imprévisibles. Les travailleurs qui dans leur grande majorité habitent les quartiers populaires, sont permanemment confrontés aux risques de se faire agresser par ces bandes de malfaiteurs. En fonction des horaires de l’usine ou des chantiers, mais aussi en raison de l’éloignement du lieu de travail, ils sont obligés de sortir de chez eux souvent à 4h du matin ou de rentrer très tard après 22 heures.

Les autorités avaient pourtant crié haut et fort qu’ils mettraient fin à ce fléau et avaient même mandaté des forces de l’ordre tel que le CCDO ou encore la Brigade de sécurité. Mais toutes ces forces restent visiblement inefficaces face à ce problème.

Dans certains quartiers, les populations ne se font plus d’illusions sur ces discours concernant la sécurité. A Abobo-té, par exemple, les populations se sont organisées elles-mêmes et étaient parées aux attaques des bandes à la machette. Lorsque, récemment ces voyous se sont pointés dans le quartier, ils ont rencontré une résistance inattendue des populations. L’un d’entre eux a été tué. Et depuis, ils ne sont plus revenus dans le quartier.

l n’y a que la mobilisation des habitants eux-mêmes qui peut venir à bout de ces bandits.