Faute de pouvoir résoudre le problème des étudiants, le gouvernement réprime !
Devant les nombreux problèmes non résolus dans les universités tels que l’inexistence de bibliothèque, les cités universitaires encore fermées alors que les étudiants ont payé des frais de demande de chambre ; les longues attentes au quai de bus, le manque de micro dans les amphis, etc. le ministre de l’Enseignement supérieur ne trouve pas d’autre solution que de dissoudre la Fesci et créer un autre syndicat à sa solde.
Cette annonce a suscité le mécontentement des étudiants syndicalistes qui ont arrêté les cours et les compositions le lundi 17 février. Ensuite, le vendredi 21, suite à l’arrestation de 7 étudiants considérés comme des meneurs, un affrontement a eu lieu entre les étudiants et la police universitaire sur les deux universités d’Abidjan: Cocody et Abobo-Adjamé. Affrontement dû au refus de payer 3 000 francs en plus des frais d’inscription qui sont passés de 7 000 à 30 000 francs pour les étudiants de licence et 60 000 pour les étudiants inscrits en maitrise. Par solidarité, les étudiants continuent de maintenir la pression sur l’administration jusqu’à ce que leurs camarades soient réintégrés.
Quant à l’université de Cocody, suite à une altercation entre un étudiant en faculté de médecine et un élément de la police universitaire, cela a donné lieu à une bagarre rangée. Le lendemain, la police universitaire a décidé d’administrer une correction aux étudiants de la faculté de médecine. Ce nouvel affrontement a fait de nombreux blessés dont un dans le coma.
Suite à cette violence de la police universitaire, mais surtout grâce à la réaction des étudiants qui n’ont pas accepté de se laisser intimider par la répression, le Conseil universitaire a décidé de suspendre les activités de cette police universitaire. Cela montre que les étudiants ont eu raison de lutter.