Les exploiteurs et les exploités ont des intérêts diamétralement opposés !
Un forum intitulé « ICI 2014 investir en Côte d’Ivoire » s’est tenu à l’hôtel Ivoire, pour attirer les investisseurs du monde entier. Comme les mouches attirées par de la putréfaction, ces gens-là sont attirés par les odeurs des bonnes affaires !
En leur temps, Bédié et son Premier ministre Kablan Duncan, avaient inauguré ce genre de forum pour soi-disant « développer » la Côte d’Ivoire. Ils avaient alors commencé par casser l’ancien Code du travail qu’ils estimaient pénalisant pour ces riches investisseurs, du fait qu’obligation leur était faite d’embaucher les travailleurs au bout de trois mois. Même si peu d’entreprises respectaient ce Code du travail, son existence même était déjà de trop pour ces exploiteurs avides de profits. Pour Bédié et son clan au pouvoir, « développer » la Côte d’Ivoire consistait d’abord à brader les entreprises étatiques intéressantes pour les riches. D’ailleurs, en bon capitalistes, ils avaient commencé par se servir eux-mêmes à pleines louches !
Les conséquences de cette politique pour les travailleurs, on le voit, c’est d’abord une précarité plus grande ; c’est la journalisation des postes ; un salaire de plus en plus maigre ; un rapport des forces plus favorable au patronat, du fait de la précarité ; une misère plus grande, un nombre grandissant de familles ouvrières poussées à vivre dans les bidonvilles de plus en plus éloignés du centre, quand elles arrivent encore à payer un loyer pour se loger.
C’est cette politique-là que Gbagbo a d’ailleurs continué de plus belle. Le nouveau pouvoir en place actuellement ne fait qu’en prendre la relève.
Un ministre participant à ce forum a déclaré que le « plan » de son gouvernement c’est de « réduire le taux de pauvreté à 16% contre 48,9% actuellement et de générer dans le monde agricole plus de 2,4 millions d’emplois » ! Il a seulement omis d’ajouter que le salaire journalier des ouvriers agricoles est actuellement de 700 Fr, pour ne pas dire 500 Fr ! Mais ça, tous ces « investisseurs » le savent. C’est justement cela qui les attire !
Alors quand Ouattara et ses ministres prétendent « lutter contre la vie chère et la pauvreté », voire d’en faire leur « priorité », ils se moquent des classes laborieuses tout autant que leurs prédécesseurs. Loin de reculer, la misère ne fait que s’aggraver pour la grande majorité de la population pendant qu’une minorité de parasites et d’exploiteurs voit sa fortune s’accroitre de manière insolente.
Mais à force de tirer sur la corde, ces gens-là finiront par récolter ce qu’ils méritent : la révolte des exploités pour revendiquer le droit à la dignité et à une vie décente.