Le quotidien des travailleurs – Sicogi PK 18 : les travailleurs se mobilisent pour reprendre la lutte
Le chantier de la Sicogi situé à Abobo PK 18 est une promotion immobilière dont la réalisation des travaux est confiée à une entreprise chinoise dénommée COVEC. Voici le témoignage d’un travailleur :
« Cette cité est appelée la « Concorde », mais concorde entre qui et qui ? En tout cas, ça ne peut pas être entre les exploiteurs et nous. D’ailleurs depuis l’année dernière, nous les travailleurs avons commencé à mener de petites luttes qui ont abouti à une légère amélioration de nos conditions de travail et de vie. Ainsi, nous sommes maintenant déclarés à la Cnps ; avons droit aux indemnités de congés payés, de gratification et de transport. Nous avons aussi obtenu d’être payés avec un bulletin de paie. Ceci permet de vérifier si le salaire correspond ou pas au nombre de jours travaillés. Certains d’entre nous ont obtenu la paie des reliquats dus à la période avant l’augmentation des salaires. Mais depuis près de 6 mois, pour contourner ce peu d’acquis, la direction de la Covec a commencé à recruter plusieurs travailleurs, manœuvres comme ouvriers, en leur imposant des salaires inférieurs. De l’autre côté, elle ne cesse de mettre fin au contrat des anciens travailleurs. Actuellement elle a affiché une note de recrutement de maçons. Et au même moment, un bon nombre de maçons sont informés que leur contrat prendra fin dans le mois de février. C’est une chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom.
Face à ce comportement, nous avons repris les réunions et sonné la mobilisation pour opposer un refus à tous ces abus. Nous réclamons l’application du barème officiel du bâtiment ou à défaut, imposer le nouveau Smig. Ca sera aussi l’occasion de régler une fois pour toute la question de reliquat de certains d’entre nous que le patron rechigne à payer sous prétexte qu’il n’a plus l’argent.
Nous avons les moyens de nous faire entendre, comme nous avons l’habitude de le faire, pour défendre nos intérêts ».