CSCEC, chantier de la voie Y4 pk26 : trop, c’est trop !

11 janvier 2025

(Témoignage de gréviste)

CSCEC est une entreprise du BTP qui a plusieurs chantiers en cours. Partout, les conditions de travail sont dures et pénibles. En plus des salaires de misère, des heures supplémentaires non rémunérées, des conditions dégradantes de travail sous la pluie et sous le soleil, nous sommes contraints de travailler comme des journaliers à vie.

Après avoir exploité pendant 9 à 10 mois deux de nos camarades chauffeurs de la sous-traitance, la direction a décidé de les renvoyer plutôt que de les faire passer sous contrat à durée indéterminé (CDI). En agissant ainsi, elle a cru qu’elle allait briser l’organisation que nous sommes en train de mettre en place pour nous défendre. Manque de bol pour elle, c’est la grève qu’elle a récoltée. C’est à l’unanimité que les 350 travailleurs de tous les PK ont arrêté le travail. Aussitôt, nos deux camarades ont été réintégrés mais ce n’est pas pour autant que la direction a fini de nous entendre car le compte n’y est pas ! Nous avons décidé de lui présenter toutes nos revendications ! Pour le moment, les travailleurs ont le moral et se disent qu’il faut battre le fer quand il est chaud !

 

 

SINOHYDRO : chantier paralysé !

(Témoignage de gréviste))

Sinohydro est l’entreprise de BTP qui réalise une partie du tronçon de la voie Y4 depuis le stade d’Ébimpé d’Anyama, jusqu’au PK26 de l’autoroute du Nord. Nous sommes au nombre de 300. Nous effectuons 10 heures de travail par jour, sept jours sur sept, pour un salaire de misère. Nous nous sommes organisés pour revendiquer 3000 Fr d’augmentation par jour pour tous.

Dans un premier temps, la petite délégation qui s’est rendue à la direction pour déposer nos revendications a été refoulée. Il a fallu que nous assiégions les locaux de la direction à plusieurs reprises sous la présence des gendarmes pour que le document soit effectivement déposé.

Trois semaines ont passé sans réponse de la Direction. C’est ainsi que le jeudi 9 janvier au petit matin, les piquets de grève ont commencé à sillonner le chantier pour entrainer le maximum de nos camarades. Aux environs de 10 heures, tout le chantier a été paralysé. Par groupe de dizaines de travailleurs, nous avons quitté les différents PK pour nous rendre vers les locaux de la Direction. Comme notre mouvement a été bien suivi, la direction a été contrainte de recevoir une délégation de grévistes et a promis un premier paiement à partir du 20 janvier. C’est dans cette ambiance que nous avons repris le travail le lendemain matin après un bref meeting pour décider de la suite à donner au mouvement dans le cas où rien ne serait fait à la date du 20 janvier.

Nous ne sommes pas dupes. Nous avons affaire à des capitalistes, ces gens-là ne comprennent que le langage de la force.