L’État, gros trafiquant, pourchasse ses petits concurrents !
Comme tous les ans en cette période de l’année, le gouvernement a sorti la grosse artillerie : armée, gendarmerie, police et agents des Eaux et Forêts pour tenter d’empêcher la fuite de l’anacarde vers les pays frontaliers. Le gouvernement dit qu’il veut combattre le trafic illégal de ce produit mais c’est lui qui est le responsable car il a fixé le prix d’achat aux paysans à un prix dérisoire de 275 Francs le kilo, alors qu’au Ghana voisin on peut le vendre à 685 FCFA/kg. Du coup, il suffit aux gros négociants de ce produit de traverser la frontière et toucher le jackpot ! La marge est suffisante pour arroser au passage toute l’artillerie gouvernementale le long du trajet ! Le problème est le même pour le cacao.
C’est cette corruption à grande échelle autour de ce genre de trafic qui explique que le métier de « corps habillés » est de plus en plus prisé, à tel point que la quantité d’argent permettant de graisser la patte aux recruteurs est de plus en plus élevée !