Xiang Yu : la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !
L’entreprise XIANG YU est une entreprise de construction dans le BTP. Le patron y fait la pluie et le beau temps. Les salaires sont à la ramasse et les conditions de travail sont particulièrement exécrables. Ainsi, par exemple, les heures supplémentaires sont obligatoires et non payées !
La colère longtemps retenue a éclaté au grand jour par une provocation de trop lorsque le 07 octobre, la direction a mis fin au contrat d’un aide-ouvrier sous prétexte qu’il était mineur. Le lendemain, ce fut au tour d’un autre travailleur d’être renvoyé sous prétexte d’être allé se soulager sans prévenir le chef de chantier. Ces deux renvois ont déclenché un arrêt de travail durant deux heures et les travailleurs se sont saisis de l’occasion pour formuler d’autres revendications. En réponse, le patron décida le black-out en mettant fin au contrat de tous les travailleurs et en fermant le chantier. Les travailleurs ont alors forcé le portail et déposé leurs revendications au bureau.
Le lendemain, 11 octobre, les travailleurs se sont pointés à nouveau sur le chantier. Les gens de la direction ayant pris peur, se sont enfermés dans les locaux et ont appelé la police du 38ème arrondissement. Celle-ci a été suivie d’un huissier de justice.
N’ayant eu aucune suite à leurs revendications, les travailleurs ont de nouveau tout bloqué le 21 octobre.
Au bout de trois jours, la direction, avec la complicité bienveillante de l’Inspection du travail, a lâché quelques miettes : un million cinq cents mille francs remis aux représentants des travailleurs. C’est loin de ce qu’elle a volé aux travailleurs.
Dans cette société capitaliste, les patrons, forts de leur argent et de la protection de l’appareil d’État peuvent compter sur la justice, les forces de l’ordre, l’Inspection du travail et l’administration pour réduire les travailleurs à la condition d’esclaves des temps modernes. Cela ne doit pas nous démoraliser mais au contraire, nous motiver davantage pour mettre fin à ce système basé sur l’exploitation des travailleurs et la loi du plus fort.