Ils se paient des mots !
La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), pour ne pas dire le patronat ivoirien, en collaboration avec le « Bureau International du Travail » (BIT) et « l’Organisation Internationale du Travail » (l’OIT), ont tenu un atelier de travail dans un chic hôtel au Plateau. Ils ont fait tout un blabla sur la conduite d’une entreprise dite « responsable » et sur l’importance d’appliquer le label du « travail décent » pour les salariés, patati, patata.
Ces gens-là sont chèrement payés pour raconter leurs salades mais personne n’ignore la situation de la grande majorité des travailleurs dans les usines et les chantiers, où on ne peut nulle part parler d’un prétendu « travail décent ». On travaille généralement dans des conditions moyenâgeuses, certains manipulent quelques fois des produits dangereux et mortels sans protection adéquate. Les heures supplémentaires, souvent non payées, ne se comptent pas. Le salaire du travailleur est au bon vouloir du patron. Quant au contrat de travail, quand il y en a, c’est le plus souvent un papier qui n’a aucune valeur. Beaucoup de travailleurs sont des journaliers jusqu’à la fin de leur vie active. Ce n’est pas une exception mais plutôt la règle dans la très grande majorité des entreprises de différents secteurs : bâtiment, travaux publics ou industrie.
Dans ces conditions, oser faire du bavardage sur le « travail décent » et l’entreprise « responsable », c’est se moquer des travailleurs !