Chantier « tour F » au plateau : l’union fait la force !
Rimop est une société de placement de personnel dans le secteur du BTP. C’est elle qui fournit la main-d’œuvre sur ce chantier de la Tour F de la cité administrative au Plateau. Mais il y en d’autres : SFD, PIB etc.
C’est délibérément que, l’entreprise principale qui est chargée de la réalisation du chantier utilise plusieurs sociétés de placement. Cela lui permet de diviser et d’affaiblir les travailleurs en cas de grève ou de mouvements revendicatifs.
Diviser pour régner est une tactique patronale bien connue. Néanmoins, un an auparavant, l’ensemble des travailleurs de ces différentes structures s’étaient mis en grève. Du coup, l’entreprise PFO à qui l’État a confié la réalisation de ce chantier, a fait croire qu’elle a demandé à ces sociétés de placement de répondre favorablement aux préoccupations des travailleurs. Parmi les revendications figurent une augmentation de 2000F par jour, et différentes primes. Sauf qu’une fois le vent du mouvement passé, elles ont continué à payer les mêmes salaires de misère.
C’est ainsi qu’au mois de juillet, les travailleurs de PIB (la plus grosse entreprise de placement sur le site, avec plus de 400 travailleurs), ont manifesté depuis le chantier jusqu’à la direction de PFO. Suite à cette manifestation spontanée, les travailleurs de Rimop ont, eux aussi, déposé un préavis de grève pour une revalorisation du salaire à 20.000 F par jour et le payement des heures supplémentaires qui n’ont pas été réglées.
Face à ces patrons qui tentent de diviser les travailleurs, ceux-ci ont tout intérêt à unir leur mouvement indépendamment de leurs corps de métier et des structures qui les emploient. Plus ils seront unis dans le mouvement, plus ils seront forts.