Le quotidien des travailleurs – Les chauffeurs de VTC étranglés par l’exploitation !
Les chauffeurs de VTC (Yango, Uber, etc.) ont manifesté leur colère le mardi 5 mars 2024. Ils ont protesté contre une aggravation de leur exploitation déjà intenable suite à l’instauration d’une taxe de 4% que l’État a décidé de faire payer aux entreprises qui possèdent des plateformes de commandes en ligne. Le problème c’est que ces entreprises, au lieu de payer ces taxes en prenant sur leurs bénéfices, veulent les prendre sur le revenu des chauffeurs. C’est la goutte de trop qui a fait déborder le vase.
Les chauffeurs n’acceptent pas que leurs employeurs prélèvent ces 4% sur leurs commissions qui sont déjà amputées de 17 à 23%. Avec de tels prélèvements, ils ne savent plus où donner de la tête. Ils ont déjà à faire face à la recette du propriétaire du véhicule, aux charges liées au carburant, aux connexions internet, aux frais d’appels, aux contraventions, etc.
Dans cette histoire, tout le monde fait son beurre sur le dos des chauffeurs : les entreprises qui s’occupent des commandes en ligne, les stations essence, le propriétaire de véhicule, et maintenant, c’est l’État qui vient d’ajouter cette nouvelle taxe.
Les chauffeurs savent que c’est seulement ensemble qu’ils peuvent efficacement répondre aux attaques de leurs employeurs. Leur éparpillement rend le travail d’organisation un peu plus difficile, mais une partie d’entre eux ont déjà réussi à déclencher une grève qui a duré un jour. C’est la seule voie pour défendre leurs intérêts face à la rapacité des exploiteurs.