Côte d’ivoire – Tirs groupés sur le pouvoir d’achat des travailleurs : Une réaction est nécessaire !
Cette période est marquée par des attaques tous azimuts contre le pouvoir d’achat des travailleurs. L’un des plus gros poste de dépenses pour un foyer en ce moment, c’est la rentrée des classes. Tous les ans c’est difficile pour les petites gens et cette année c’est encore plus dur. Les frais d’écolage explosent, les prix des fournitures scolaires sont en nette augmentation. Les gros éditeurs se frottent les mains en ce moment car les manuels scolaires changent tous les ans, obligeant les parents d’élève à acheter de nouveaux livres. Il y a aussi tous les frais annexes. Dans ces conditions, nombreux sont les enfants de pauvres qui seront éjectés du système éducatif malgré les fanfaronnades des gens du gouvernement sur la prétendue école gratuite et obligatoire.
Les classes laborieuses n’en n’ont pas encore fini avec cette affaire de rentrée des classes, elles sont frappées de plein fouet par l’augmentation du prix du riz, l’aliment de base de la grande majorité. L’une des premières préoccupations du travailleur quand il reçoit sa paye, c’est d’acheter son sac de riz. C’est pourquoi ce genre d’augmentation représente une attaque directe contre le monde du travail. Le gouvernement nous explique que cette augmentation est due au fait que l’Inde a décidé de ne plus exporter son riz. Ce qui aurait occasionné une augmentation de 5 à 10 % du prix sur le marché international. Mais ici, on se retrouve avec plus de 20% d’augmentation ! Et ce même gouvernement nous raconte des salades sur le soi-disant « plafonnement des prix ». C’est tout au plus un moyen de s’en prendre aux petits commerçants en les accusant de ne pas respecter les prix et de ce fait, être responsables de la flambée des prix.
À cela s’ajoute maintenant l’augmentation du prix du carburant à hauteur de 60F. Là, on nous explique que cette augmentation n’aura pas d’incidence sur le coût du transport. Ces gens nous racontent des salades !
Le salaire quant à lui, ne bouge pas. Lorsqu’il tombe dans la poche du travailleur, il fond rapidement comme neige au soleil.
Les classes riches s’en prennent sans vergogne au pouvoir d’achat des travailleurs. Si nous ne voulons pas finir complètement dans la misère, il va falloir préparer les luttes de demain pour imposer des augmentations de salaire et leur indexation sur le coût réel de la vie.